À travers des formations en animation socio-culturelle, les CEMÉA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active) ouvrent de nouvelles perspectives à des chercheur·euse·s d’emploi souvent éloigné·e·s du marché du travail. Un projet à la croisée de l’émancipation personnelle, de l’insertion professionnelle et des valeurs citoyennes, soutenu par l’Europe et les Autorités publiques.
À Sy-sur-Ourthe, en 1946, les CEMÉA organisaient leur tout premier stage à destination d’un public belge. Presque 80 ans plus tard, leur engagement reste intact : accompagner les personnes dans leur développement, leur permettre d’agir sur le monde et faire de l’éducation un outil de transformation sociale. Aujourd’hui, cet engagement prend une forme résolument actuelle avec une formation qualifiante pour des demandeur·euse·s d’emploi fragilisé·e·s.
Une formation, plusieurs étapes… et des tremplins
Pensée pour des personnes peu ou pas diplômées, souvent confrontées à des obstacles sociaux ou psychologiques, la formation proposée par les CEMÉA combine professionnalisation et accompagnement. Elle débute par deux certifications clés :
- le Brevet d’animateur de centres de vacances, reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles ;
- le Brevet Européen des Premiers Secours (BEPS), délivré par la Croix-Rouge.
Selon leurs envies et leur progression, les participant·e·s peuvent ensuite se diriger vers deux autres qualifications :
- le certificat d’animateur socio-culturel tous secteurs,
- ou le certificat d’animateur extrascolaire, tous deux délivrés par les CEMÉA.
Mais au-delà des titres, le programme cherche surtout à remettre en mouvement : retrouver confiance en soi, reconnaître ses compétences, faire groupe, se projeter. Les formateurs·trices misent autant sur les savoir-faire que sur le développement personnel. Résultat ? Une formation qui ne forme pas seulement des professionnel·le·s, mais aussi des citoyens et citoyennes outillé·e·s pour agir. C’est ce que témoigne Valérie, ancienne participante :
« Ça m’a permis de m’ouvrir à d’autres horizons. Il y avait des rires, des jeux. C’était tout sauf scolaire. Expérimenter d’abord les choses, c’est génial pour ensuite les transmettre. »
L’éducation active comme boussole
Ce projet s’inscrit dans l’ADN pédagogique des CEMÉA : l’éducation active. Une approche qui valorise l’autonomie, le rythme de chacun·e, l’expérimentation et le travail collectif. Concrètement, cela veut dire :
- des situations concrètes pour apprendre à travers l’expérience ;
- un groupe comme espace d’évolution, de confrontation constructive et de soutien ;
- une valorisation des compétences, même informelles ;
- un regard critique sur la société, pour mieux y prendre part.
Former, mais aussi lutter contre les discriminations
Engagés depuis toujours pour une société plus juste, les CEMÉA ne forment pas juste à l’animation, ils défendent une égalité réelle des genres, luttent contre les discriminations et affirment leur rôle dans la réinsertion socio-professionnelle. Belanga Trésor, souligne la richesse humaine de l’expérience :
« Sur le plan humain, ça m’a laissé un très bon souvenir par rapport à la cohésion d’équipe. Faut apprendre à vivre avec les autres. »
Un projet qui incarne à la fois la puissance du collectif et la nécessité de l’individuel. Un projet qui montre que la formation peut aussi être un levier d’émancipation.
Parce que c'est ça, la vie En Mieux!