Doté d'un budget annuel de 210 millions d’euros pour la période 2021-2027 et d'une mission claire, le FEM s'engage à renforcer l'employabilité des personnes licenciées tout en insufflant un nouvel élan à l'économie européenne. Découvrons comment ce levier financier, géré par les autorités locales et nationales, façonne l'avenir professionnel de milliers de travailleurs avec une couverture pouvant aller jusqu'à 85 % des coûts.
En règle générale, le FEM est déclenché lorsque qu'une entreprise, englobant ses fournisseurs et producteurs en aval, licencie au moins 200 travailleurs. En complément des services existants d'aide à la recherche d'emploi, le FEM offre des services personnalisés aux chômeurs, englobant les travailleurs indépendants et ceux occupant des emplois temporaires ou à durée déterminée. Les personnes ayant perdu leur emploi peuvent bénéficier des projets mis en place par le FEM.
Plus près de chez nous
En wallonie, cette dynamique d'intervention du FEM s'est initiée avec le dossier de Carsid en 2013. Depuis, plusieurs autres dossiers ont été présentés, couvrant des entreprises telles que Duferco-NLMK, Saint-Gobain Sekurit, Arcelor, Caterpillar, Verre Hainaut-Namur, Machines Hainaut, Caterpillar 2, Swissport, TNT-FEDEX, Logistics Nivelles et Makro.
Plusieurs initiatives intéressantes ont été développées dans le cadre de ces différents dossiers et certains résultats prometteurs ont conduit à des évolutions dans les méthodes de réinsertion.
C'est ainsi par exemple que, jusqu'au 31 décembre 2020, le FEM a joué un rôle prépondérant en facilitant des initiatives d'accompagnement vers l'emploi et la formation pour les jeunes touchés par des licenciements collectifs relevant du FEM. Les résultats positifs de ces efforts sont manifestes, avec près de la moitié des 324 jeunes accompagnés lors des dossiers successifs (Verre Hainaut Namur, Machines Hainaut et Caterpillar 2) ayant connu une issue favorable, que ce soit par la formation, les études, ou le retour à l'emploi. Ces succès ont incité le Forem à élargir son accompagnement à ce public au-delà du cadre spécifique du FEM.
Dans le dossier Caterpillar 2, c'est un volet spécifique d'accompagnement à l'entrepreneuriat qui a été développé, soutenant les candidats indépendants de l'idée jusqu'au lancement effectif de leur activité, avec un réseau de partenaires. Suite à un taux de participation de 16,7 % dans le cadre de cet accompagnement à l'entrepreneuriat, cette approche a été étendue à l'ensemble des Cellules de reconversion.
Le dossier FEM Swissport a quant à lui marqué le succès du premier dossier FEM interrégional de Belgique, porté conjointement par les Régions de Flandre, Bruxelles-Capitale et de Wallonie.
Et aujourd'hui ?
Actuellement, la Belgique a sollicité une contribution financière du FEM pour trois dossiers, obtenant une aide de 6 937 978 € de la Commission européenne pour les services personnalisés aux travailleurs licenciés des entreprises TNT-FEDEX, Logistics Nivelles et Makro. Dans le but de favoriser le développement des compétences transversales des travailleurs licenciés, des primes Numérique et Langue ont été instaurées depuis les dossiers TNT-FEDEX et Logistics Nivelles.
On le voit, les subsides du FEM ont permis de renforcer les compétences des travailleurs, les rendant plus compétitifs sur le marché de l'emploi dans de nombreux dossiers. En cofinançant divers projets, il couvre un large spectre d'initiatives allant de l'aide à la recherche d'emploi à l'entrepreneuriat, contribuant ainsi à façonner un avenir professionnel plus solide pour les travailleurs touchés par des licenciements collectifs.
Pour découvrir les chiffres, consultez la page dédiée au FEM sur le site du FOREM.