Depuis toujours, Jean- Philippe Lincé est passionné d’informatique. Pourtant, son parcours professionnel ne l’a pas immédiatement mené vers ce domaine. Après des années à chercher sa place sur le marché de l’emploi, c’est grâce à la validation des compétences qu’il a enfin pu concrétiser son projet et exercer le métier qui le passionne tant : médiateur numérique.
Un autodidacte en quête de reconnaissance
À 41 ans, cet autodidacte de l’informatique a passé près de 20 ans à apprendre seul, à dépanner son entourage, à transmettre ses connaissances sans jamais pouvoir les valoriser sur le marché du travail. Avant 2022, il enchaîne les emplois sans lien avec l’informatique, notamment à La Poste. « Mon entourage ne comprenait pas pourquoi je ne trouvais pas de travail dans ce domaine, alors que j’aidais tout le monde autour de moi », raconte-t-il.
C’est en intégrant Intégra+ via un contrat Article 60 qu’il se rapproche enfin du numérique. « J’ai acquis de l’expérience sur le terrain, mais il me manquait toujours une reconnaissance officielle de mes compétences », explique-t-il. Curieux, il commence à se renseigner sur la validation des compétences, mais le métier de médiateur numérique n’est alors pas encore couvert. Jusqu’au jour où une opportunité se présente…
Une porte enfin ouverte
Après plusieurs recherches infructueuses, il prend contact avec TechnoFutur TIC, où un tout nouveau dispositif de validation pour le métier de médiateur numérique est en train de voir le jour. Il participe alors à la dernière étape du dispositif en jouant le rôle du candidat lors de la phase de test de l’épreuve, et une fois celle-ci finalisée, il sera le 13 mai 2024, la première personne à Charleroi, à obtenir le Titre de compétence de Médiateur numérique, un certificat officiel reconnu par les trois Gouvernements francophones et permettant une mobilité professionnelle au sein de l’Union Européenne. .
« C’était une grande journée ! Lors de la phase de test, j’ai d’abord passé l’épreuve qui comporte 6 parties et ce qui m’a marqué, c’est que mon avis comptait. Moi qui pensais être "juste un passionné", on me demandait mon opinion. C’était gratifiant.»
Un métier tourné vers les autres
Aujourd’hui, il exerce son métier au sein d’une ASBL à Rochefort, où il accompagne des personnes en difficulté face au numérique. Seniors, élèves du secondaire, adultes en reconversion, il adapte son approche à chaque public.
« Ce que j’adore, c’est transmettre. J’aime voir les gens progresser, les aider à surmonter leurs blocages. Beaucoup me disent "je suis nul", mais non, il faut juste y aller à son rythme ! ».
La validation des compétences, un tremplin pour l’avenir
Obtenir ce titre officiel a changé son regard sur lui-même. « C’est une fierté, car je manque de confiance en moi. Cette reconnaissance m’a donné un vrai coup de boost. » Depuis, il a décroché son premier CDD et espère prolonger son contrat ou trouver d’autres opportunités dans le secteur.
À ceux qui hésitent à passer la validation des compétences, il n’a qu’un message : « Il faut essayer ! C’est une belle reconnaissance qui peut vraiment faire la différence. Il ne faut jamais baisser les bras ».
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