À 24 ans, Alain Roël cherchait une voie professionnelle qui allie utilité, stabilité et dynamisme. Après quelques tentatives d’études supérieures et une première expérience comme croupier, il décide de se tourner vers une formation technique : préparateur-vendeur en produits de boucherie, un métier en pénurie, essentiel et recherché.
Un parcours atypique
« J’ai travaillé comme croupier pendant un an et demi, mais les horaires décalés ne me convenaient plus. J’avais besoin de retrouver une vie sociale normale, et j’ai vu cette formation. Je savais que c’était un métier dont on avait besoin. » Poussé par sa volonté de trouver rapidement un emploi, Alain s’est orienté vers un programme court proposé par Epicuris, seul centre de compétence nomade en Wallonie. Ce centre propose des formations dans des espaces éphémères afin de se rapprocher des besoins du marché de l’emploi.
Un apprentissage concret et varié
« Les ateliers ici sont super. On est peu nombreux, ce qui permet un apprentissage personnalisé avec les formateurs, qui sont encore actifs dans le métier. On apprend beaucoup, de la découpe à l’étiquetage, en passant par l’hygiène et les préparations culinaires. »
Pour Alain, la formation va bien au-delà de la simple découpe. Il a découvert des techniques qui minimisent le gaspillage, comme transformer les restes en viande hachée et a appris à gérer la mise en barquette avec toutes les normes alimentaires, comme l’étiquetage des allergènes par exemple.
Défis et ambitions
S’il trouve encore certains gestes techniques exigeants – « peler la viande sans déchet reste un défi ! » – Alain sent qu’il progresse. « Aujourd’hui, je peux transformer un carré de viande et gérer les quantités. Je commence à imaginer ce que je pourrais faire de plus dans ce métier. »
Son rêve ? Un avenir stable, peut-être enrichi par un petit commerce de préparations. « Par ici, on aime la viande et les boucheries locales ont leur place dans chaque village. »
Un métier humain et motivant
Pour ceux qui envisagent cette carrière, Alain est catégorique : « Il faut essayer ! C’est un métier varié, loin de la routine, avec beaucoup de satisfactions. Et ici, chez Epicuris, l’ambiance est top : le midi, on mange ensemble ce que chacun a préparé dans sa formation (les cuisiniers, les boulangers et les préparateurs en produits de boucherie). On a donc un retour direct sur notre travail. »
Grâce à cette formation et au soutien financier de l’Union européenne qui favorise les métiers en tension, Alain est sur la voie d’une carrière prometteuse. Pour lui, les métiers techniques représentent un futur riche de possibilités, tant professionnelles que personnelles. Une initiative qui ne bénéficie pas seulement à Alain, mais aussi au marché de l’emploi et à l’économie locale.
Parce que c'estça, la vie En Mieux!